Méningite A, B, C… C’est quoi la différence ?

12 novembre 2003

Il est essentiel de savoir à quelle variété de germe on a affaire, car la méningite méningococcique peut avoir plusieurs origines. On connaît en effet 5 sérogroupes de méningocoques, respectivement A, B, C, W 135 et Y.

Les épidémies les plus importantes sont généralement provoquées par les groupes A et C contre lesquels il existe des vaccins. On dispose également d’un vaccin valable contre l’ensemble des groupes A, C, W 135 et Y, mais il n’en existe pas qui permette de prévenir la méningite à méningocoque B. Ce germe est généralement à l’origine de cas sporadiques sans caractère épidémique, même s’il peut aussi entraîner des poussées ou des flambées de cas.

Enfin les méningites à pneumocoque concernent surtout les enfants jusqu’à 2 ans. C’est même la première cause de méningite bactérienne dans cette tranche d’âge. Cette bactérie se trouve à l’état naturel dans la gorge des tout-petits. Il suffit que l’un deux souffre d’une angine, d’une otite ou d’une rhino-pharyngite pour que les pneumocoques se multiplient, passent dans le sang et provoquent l’inflammation des méninges. Elle est mortelle dans 8% des cas et peut être prévenue par un vaccin.

Lorsqu’il y a épidémie, celle-ci se propage en général très vite pour atteindre un pic en l’espace de quelques semaines. Toutefois, les épidémies peuvent durer des mois en l’absence de vaccination, et dans le cas d’une épidémie provoquée par les sérogroupes A ou C on a recours à une vaccination de masse pour donner un coup d’arrêt. On se contente parfois de traiter les personnes en contact étroit avec les patients au moyen de différents antibiotiques comme la rifampicine ou d’autres, mais l’OMS insiste sur le fait que ce n’est pas là « un moyen efficace d’interrompre la transmission lors d’une épidémie ».

  • Source : The Lancet, 30 octobre 2003

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